[Ecole nationale vétérinaire de Lyon]

/ 24 suivante
[Ecole nationale vétérinaire de Lyon]
droits Creative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPT0183 01
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 23,5 x 21,5 cm (épr.)
historique Pour un peu, ils auraient sorti fourches et fusils. C'est que les agriculteurs de Dardilly n'avaient pas, mais pas du tout, apprécié l'annonce, par Lyon Figaro (édition du mercredi 6 mars 1991), de l'arrivée imminente, sur le territoire de la commune, du troupeau breton dans lequel s'était déclaré le premier et unique cas français de maladie de la "vache foIIe". Soxante-douze vaches, génisses et veaux dont le seul tort est d'avoir côtoyé, dans une étable de Plouha (Côtes-d'Armor) une congénère atteinte d'encéphalite spongiforme bovine. C'est à un laboratoire lyonnais, le Laboratoire national de pathologie bovine (LNPB), basé à Gerland, que l'on doit l'identification formelle de ce mal qui transforme en éponge le cerveau des vaches et les rend si agressives qu'elles ne sont plus bonnes que pour l'abattoir. En récompense de cette découverte, les chercheurs lyonnais et leur directeur, Marc Savey, se sont vu confier par le ministère de l'Agriculture, acquéreur du troupeau breton, la charge de mettre en observation le cheptel. Avec le secret espoir de parvenir, au terme d'une enquête scientifique de longue haleine - on parle de plusieurs années -, à percer le secret de cette maladie qui fait des ravages en Grande-Bretagne depuis 1986 (quelque 23.000 têtes de bétail y ont été abattues), mais dont on ignore à peu près tout. Mal équipé pour recevoir tant d'animaux dans ses locaux de Gerland, le LNPB avait imaginé les héberger dans la ferme expérimentale des services vétérinaires de La Brochetière, en bordure de la RN 7, à Dardilly, Le site a une capacité d'accueil de soixante à soixante-dix bovins, d'une cinquantaine d'ovins ou animaux de taille comparable et comporte un important élevage de petits animaux destinés à la recherche. Bref, l'endroit idéal pour commencer l'étude du troupeau. Mais c'était compter sans la sensibilité des riverains... Décision est alors prise d'orienter le cheptel en direction des locaux de l'ecole nationale vétérinaire de Marcy-l'Etoile. Source : "le troupeau change d'étable" / Philippe Bordes in Lyon Figaro, 9 mars 1991, p.5.
note bibliographique Photographie reproduite in Lyon Figaro, 9 mars 1991, p.5.

Retour